Mathanasius, Le chef d'œuvre d'un inconnu
Hyacinthe Cordonnier, dit Thémiseul de Saint-Hyacinthe, (1684-1746) (https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9miseul_de_Saint-Hyacinthe), Le chef-d’ouvre inconnu, 1758 (édition originale 1714), à Lausanne chez marc Michel Bousquet (https://lumieres.unil.ch/fiches/bio/27/), deux tomes reliés en veau marbré en excellent état, dos à cinq nerfs, fleurons, tranches rouges. Le premier écrit de Saint-Hyacinthe, une satire souvent spirituelle contre les annotateurs, scoliastes et commentateurs de l’érudition intitulée Le Chef-d’œuvre d’un inconnu, fonda à bon droit sa réputation d’homme d’esprit. L’ayant publié anonymement, on alla jusqu’à l’attribuer à Fontenelle mais, dès qu’il en fut connu comme l’auteur, on l’invita à se rendre à Paris où chacun lui fit fête. Mais, toujours sous le coup du mandat d’arrêt à la suite de son aventure de Troyes où il avait fait scandale avec une liaison avec la nièce d’une abbesse à qui il donnait des leçons d’italien, il dut, par crainte de mésaventure, retourner promptement à La Haye. Il soigna, dans le cours de sa carrière littéraire, plusieurs éditions de son Chef-d’œuvre, qu’il enrichit de quelques remarques et de pièces nouvelles. Un assez long poème très simple accompagné de très nombreux et copieux commentaires. Le deuxième tome contient des remarques sur divers personnages et un long texte attribué à Aristarchus Masso.