Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma bibliothèque XVI, XVII et XVIII ème siècle
27 juin 2022

Hay (du Chastelet), Les entretiens des Champs Elizées

Paul Hay du Chastelet, (1592-1636), Édition originale, anonyme, sans nom d’imprimeur, 1631. In-12 de 72 pages, reliure cartonnée moderne, en parfait état. Conseiller d'État sous Richelieu qui fit partie de la première Académie française (fauteuil 20). Il participe à l’écriture des statuts de l’Académie Française mais surtout à sa fondation comme institution aux ordres du pouvoir et de sa représentation. Paul Hay du Chastelet exerce une activité politique marquée par un zèle quotidien plutôt que par de grands événements et négociations. Cet affairement laborieux mais néanmoins nécessaire, cette mise en place de la représentation montrent la gestion du pouvoir sous un angle quotidien. La position intermédiaire de Paul Hay n’a pas fait sa richesse et, exécutant au service d’un pouvoir qui le dépassait, il ne l’a jamais détenu. Avocat général au parlement de Rennes, conseiller d’État, intendant de la justice dans l’armée royale. Magistrat et orateur. Il fut arrêté pour parjure, par ordre du roi, et mis en prison à Villepreux ; il ne semble pas que l’accusation fût sérieusement fondée. Admis à l’Académie avant le 13 mars 1634, fit partie de la délégation chargée de demander au Cardinal sa protection, de la commission de rédaction des Statuts, de la commission d’examen des Lettres Patentes et de la délégation qui les présenta au garde des Sceaux, il prononça, le 5 février 1635, le premier des vingt discours : Sur l’éloquence française. Il a laissé divers ouvrages en vers et en prose dont une Histoire de Bertrand Du Guesclin. «Il parlait et écrivait for bien, et aimait avec une passion démesurée les exercices de l’Académie (Pellisson). Magistrat intègre et habile orateur, il employa souvent son éloquence pour tâcher de sauver les victimes de la vengeance du Cardinal de Richelieu, et il fut un de ceux qui intercédèrent avec le plus de chaleur en faveur du Duc de Montmorency. On cite de lui plusieurs bons mots. Un jour qu'il était avec M. de Saint-Preuil qui sollicitait la grâce de ce seigneur, et qu'il insistait lui-même de tout son pouvoir, le roi lui dit : Je pense que M. du Chastelet voudrait avoir perdu un bras pour sauver M. de Montmorenci. » Il répondit : «Je voudrais, sire, les avoir perdus tous deux, car ils sont inutiles à votre service, et en avoir sauvé un qui vous a gagné des batailles et qui vous en gagnerait encore.» Le factum qu'il publia en faveur de Bouteville et de des Chapelles parut si éloquent et si hardi, que Richelieu lui reprocha que sa pièce semblait condamner la justice du roi : «Pardonnez-moi, répliqua du Chastelet, c'est pour justifier sa miséricorde, s'il en use en ce vers un des plus vaillants hommes de son royaume.»

Hay



Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 1 033
Publicité