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Ma bibliothèque XVI, XVII et XVIII ème siècle
20 juin 2022

Anthologie, L'esprit des journaux

L’esprit des journaux, Français et étrangers, à Bruxelles par une sociéte de gens de lettres dédié à Monseigneur le Prince régnant de la Tour et Tassiset Paris, chez la veuve Valade, rue des Noyers, tome III, dix-neuvième année1790. Vis à vis Saint-Yves. Veau brun dans un état médiocre mais intérieur parfaitement lisible. Ensemble d’articles parus dans divers journaux européens sur des sujets très divers depuis une exploration en Afrique jusqu’à une histoire de la musique. D'abord mensuel (1772), L'Esprit des journaux devint, en 1773-1774, bimensuel, chaque tome comportant alors deux livraisons publiées le 15 et le 30 du mois. A partir de 1775, lorsque le journal acquit sa vitesse de croisière, il reparut mensuellement, fournissant tous les ans douze tomes en douze volumes. A l'exception des années troublées de 1795-1797, au cours desquelles sa publication fut bimestrielle, et des quelques interruptions qu'il connut, il conserva ce rythme. On notera qu'en ce qui concerne les trois premières années de parution, la notion de «volume annuel» est difficilement maniable: les fascicules initiaux, d'une pagination réduite, pouvaient être reliés par trois ou quatre, ce qui fut généralement le cas, comme ils pouvaient être habillés, selon le caprice du propriétaire, d'une reliure individuelle. D'où, sans doute, la différence des nombres de volumes donnés par Hatin lui-même (495 dans H.P.L.P., t. 3, p. 199; 487 dans B.H.C., p. 52). De loin le plus important des périodiques imprimés à Liège après le Journal encyclopédique, l'Esprit des journaux fut fondé en 1772 par Jean-Louis COSTER, ex-jésuite nancéien, bibliothécaire et conseiller du prince-évêque de Velbruck, et Jean-Jacques TUTOT, imprimeur-libraire liégeois. Comme le Journal des journaux, le Conservateur ou le Littérateur impartial l'Esprit des journaux appartient à ce type de journaux qu'Eugène Hatin qualifie de «reproducteurs». Chaque mois il offrait en effet une compilation des meilleurs articles parus dans la presse française et, en traduction, des extraits de périodiques et d'ouvrages de langue étrangère. A une époque où l'on pouvait affirmer, déjà, «que le nombre des Ouvrages périodiques s'est accru, au point que s'il faut être riche pour se les procurer tous, il faut encore, pour en suivre la lecture, beaucoup de loisir, et souvent une patience dont peu de personnes sont capables», l'E.J. réalisait une synthèse des plus précieuses, tant par son contenu que par l'économie considérable qu'elle impliquait. Dégagé de tout esprit de parti et ignorant les ancrages idéologiques trop contraignants, il affichait en outre une impartialité qui faisait défaut à nombre de journaux: «lorsque les Auteurs des Ecrits périodiques rendront compte, en même-temps, d'une production littéraire, on trouvera dans ce Journal leurs jugements rassemblés, avec quelques réflexions que l'on se permettra, sur les louanges fastidieuses, ou la critique amere, dont un même livre sera l'objet [...]. Il est, entre ces deux extrêmes, un milieu facile à saisir par ceux qui, dégagés de toute prévention, aiment la vérité, et la cherchent de bonne foi».

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